Peur des injures, facteur d'angoisse aussi prégnant que les agressions elles-mêmes, explique Gabrielle Richard, qui souligne la part importante des injures liées au genre chez l'ensemble des élèves (24 % selon l'étude menée de 2007 à 2010 auprès de 2747 élèves de 14 à 19 ans).
7Cette approche se fera à la lumière de la notion de « stéréotype de genre » étudiée depuis les années 1930. Il est tout de même frappant de voir combien le modèle de la « bonne conjugalité » rassure les adultes. Devant ce tableau peu réjouissant, les réponses de l'institution semblent mitigées : réduction de la formation des futurs enseignants aux questions de genre dans les nouveaux ESPE, gêne diffuse ou refus d'aborder le problème dans les équipes enseignantes, délayage du problème dans des questions plus larges par les chefs d'établissement (campagne sur le « respect », par exemple). Si cette construction devient mutilante à force de stéréotypes, on peut quand même s'alarmer pour les petits garçons et les petites filles qui la subissent ! Par conséquent, nous pouvons conclure que, à l’école, par les interactions maître élèves ; filles et garçons vivent des expériences sociales n’offrant pas le même type d’opportunités et donc de réalisation de soi. L’école, le collège bien que lieux de mixité, favorisent la reproduction, la transmission des stéréotypes de genres que nous retrouvons dans les manuels scolaires, les programmes, la cours de récréation, les interactions professeurs élèves…Ce constat nous interroge sur notre posture d’enseignant et sur les actions à mener. Lors de son retour de Géorgie où il avait dénoncé la « guerre mondiale pour détruire le mariage » menée par la « théorie du genre », le Pape, à qui un journaliste demandait des précisions sur ce sujet, a rapporté les propos d’un père de famille français lui disant qu’il avait constaté que les livres scolaires enseignaient cette théorie en France. À propos de : Naïma Anka, Fanny Gallot et Gaël Pasquier, Enseigner l’égalité filles/garçons.La boîte à outils du professeur, Paris, Dunod, 2018.. Paru aux éditions Dunod en 2018, Enseigner l’égalité filles/garçons est un ouvrage pratique rédigé par trois auteur-e-s Naïma Anka, Fanny Gallot et Gaël Pasquier.
Les enjeux de reconnaissance ou de rejet y sont déterminants dans l'histoire du sujet. On pense que ce modèle peut canaliser et pacifier les tensions entre les élèves. La Délégation ministérielle lutte et prévention des violences en milieu scolaire :L'étude « Pratiques genrées et et violences entre pairs », Université Lyon II : Ce qui explique, par exemple, le poids très lourds des mécanismes d'identification par rejet ou « retournement » (n'être surtout pas « ça », qui fait l'objet d'injures et de moqueries), comme l'indique Jean-Pierre Durif-Varembont, de l’Université de Lyon. Nous sommes institutionnellement agnostiques sur la question de la construction de l'identité sexuelle ; et il n'est pas question d'interdire quelque construction que ce soit aux enfants et aux adolescents qui sont tous en « questionnement ». Les collègues qui travaillent sur l'éducation à la sexualité se voient imposer une « éducation relationnelle et affective ».
L’école, le collège bien que lieux de mixité, favorisent la reproduction, la transmission des stéréotypes de genres que nous retrouvons dans les manuels scolaires, les programmes, la cours de récréation, les interactions professeurs élèves… Ce constat nous interroge sur notre posture d’enseignant et sur les actions à … Un outil pédagogique. Cela fait partie de l'Histoire.
Ces violences de genre, banalisées et niées, ont pourtant les caractéristiques de l'abus : elles se prêtent à l'interprétation (humour contraint, en particulier), procèdent d'un contrôle des identités de genre (conformité subie) et exercent des violences dont les victimes sont considérées comme coupables.
Le milieu scolaire s'impose comme le lieu de la construction de l'identité sociale des individus, aux dires mêmes des personnes interrogées, selon une étude québécoise présentée par Gabrielle Richard, de l'Université de Montréal.
effets et les conséquences des stéréotypes de genre sur l’activité d’apprentissage des élèves à l’école, particulièrement en EPS. Et puis les enseignants sont très républicains, et c'est une grande qualité à leur reconnaître : ils sont égalitaristes, ils ont bien intégré qu'on ne regarde pas les différences corporelles des élèves. Comment peut-on agir ? 2 Au niveau de l’école maternelle, les recherches sur cette problématique liant genre et pratiques enseignantes sont moins nombreuses et les résultats sont parfois même contradictoires. Il faut une formation à la prise en compte du genre. Ces injures frappent tous les jeunes, pour peu qu'ils dérogent à l'une ou l'autre des formes attendues de « l'expression du genre », la manière de manifester extérieurement (de « performer » la manière de vivre son rapport au genre.
La circulation des stéréotypes affermit les certitudes identitaires dans un âge d'étayage difficile, l’hyper-sexualisation du langage aide à faire circuler les pulsions au sein du groupe, le contrat narcissique - reconnaissance par le groupe contre allégeance à ses codes, produit des effets d'unification... Bref, la violence de genre n'a pas que des inconvénients, en termes de régulation.
La lutte contre l’intimidation et la violence à l’école constitue une préoccupation majeure de la population et une priorité du gouvernement du Québec.